Student life

LA FAC : A BAS LES CLICHES ET LES APPRÉHENSIONS !

Je viens d’obtenir ma première année de licence en Sciences avec mention. Je peux donc vous donner mon avis sur les oh très nombreux préjugés universitaires !


  • C’est pour les nuls/ ceux qui ne veulent pas beaucoup travailler !

C’est sûr que comparer aux prépas le rythme de travail est inférieur, mais il est surtout très différent puisque l’encadrement est moindre contrairement au lycée, IUT, prépas,…. On a moins d’heures de cours mais on fournit plus de travail personnel. Un bachelier provenant d’un bac général et n’ayant jamais redoublé a, selon les statistiques, la meilleure chance de décrocher sa licence en 3 ans. Mais ce n’est pas le fait que vous proveniez d’un bac général qui va changer la donne.

 En effet pour réussir à la fac il faut être assez mature pour être capable de rapidement se prendre en charge et d’organiser son travail personnel (recherche+révisions) et notamment de gérer son temps libre parce qu’il est très facile une fois passées les quelques heures de cours de s’avachir à l’appart et de redécouvrir les cours à l’approche des partiels. Pour éviter cela de nombreux étudiants font de la bibliothèque universitaire leur QG, et on y trouve d’ailleurs des livres qui expliquent très bien les notions vues en cours.

Le plus important est de ne pas se laisser submerger,  notamment en reprenant régulièrement ses cours pour en faire des fiches (je vous assure que lire 4/5 fiches au lieu des 30 pages d’une matière, ça change la vie !) ce qui permet de le retranscrire et donc de commencer à apprendre mais aussi de voir ce que l’on ne comprend pas (au lieu de s’en rendre compte la veille d’un partiel).

  • C’est pour ceux qui veulent faire la fête !

On peut faire la fête souvent et réussir à la fac (j’en suis la preuve) mais pour autant cela dépend de chacun. Il faut être capable de se dire « tiens ce soir je ne sors pas parce que j’ai 2 TD à préparer ». Le tout est de savoir se gérer et surtout de savoir qu’elles sont nos priorités. C’est nos meilleures années alors oui on veut en profiter mais n’oubliez pas que, les soirées étudiantes étant le jeudi, il y a souvent cours le vendredi voire TD/TP (et là selon une expérience personnelle c’est le drame ahah) et le manque de sommeil (ou le fait de ne pas avoir décuvé  …) n’aide pas du tout à la concentration et cela nécessitera donc plus de travail perso pour comprendre le cours. Pour autant ne pas sortir et se concentrer uniquement sur les études n’est selon moi pas la meilleure solution non plus, il faut de temps à autre se changer les idées.  Donc faites la fête raisonnablement, mais surtout le week-end !!!!

  • La prise de note est ingérable !

Je ne sais pas vous, mais mes profs m’ont toujours mis la pression quant à la prise de note dans les études supérieures !  Quelle surprise une fois arrivée à la fac de voir que je n’avais aucun problème pour noter mes cours. Chaque prof a sa technique, il m’est arrivé d’en avoir une qui nous écrivait tout le cours au tableau, une autre notait seulement les éléments essentiels, quant d’autres ne juraient que par le projecteur (rien ne sert d’écrire toutes les diapos quand ils sont mis sur l’intranet, contentez vous de l’essentiel). La seule difficulté de la prise de note est d’arriver à départager les informations importantes de celles qui ne le sont pas.  Certains étudiants préfèrent prendre leurs cours sur ordi, d’autres à la main (mon cas), adoptez la technique qui vous convient le mieux !

  • C’est trop théorique, on sort on ne sait rien faire /  ça ne prépare pas à un métier/ ça manque de débouchés !

Après 2 ans de licence il est tout à fait possible de s’orienter vers une licence professionnelle qui alterne cours théoriques/pratiques et stages. De plus, l’université est organisée de manière à permettre de changer d’orientation avec les nombreuses passerelles.

Au cours des 3 ans de licence, on se spécialise dans une discipline et on doit obligatoirement valider un stage pendant le cursus. Après une licence, différentes solutions s’offrent à nous : tenter des concours (souvent administratifs), rejoindre des grandes écoles par admissions parallèles, ou continuer en master. Il existe 2 types de masters, les à visée recherche qui sont « censés » amener à un doctorat mais bien souvent les étudiants s’arrêtent à la fin de leur M2, et les professionnel où les stages sont obligatoires et les contacts avec le monde de l’entreprise sont fréquents.

De nouveaux systèmes interdisciplinaires sont en train de se démocratiser et malheureusement on n’en entend pas assez parler : les bi-licences avec majeure/mineure qui permettent un approfondissement dans deux domaines mais qui n’offrent qu’un seul diplôme, et les doubles cursus (sélectifs) qui permettent en 3 ans d’obtenir 2 licences. De plus en plus de fac proposent ces filières qui sont très appréciées par les recruteurs mais elles nécessitent une capacité de travail très importante.

Quant au manque de débouchés je dirais que cela dépend des filières/disciplines : l’informatique a de bons résultats (concurrence avec les grandes écoles) alors que la philosophie, le notariat et la sociologie ont de plus grandes difficultés d’insertion.  La fac propose également des services d’accompagnement à l’insertion professionnelle via le SCUIO : ateliers de rédaction de CV/lettres de motivation, simulation d’entretiens d’embauche, entretiens privés pour monter son projet d’étude/professionnel (je reste mitigée sur le dernier point, ayant eu une mauvais expérience).

  • Il n’y a aucun encadrement !

En licence, la présence aux cours magistraux n’est pas obligatoire mais elle reste vivement recommandée ! Certains étudiants travaillent à côté de leurs études, si certains cours vous manquent, n’hésitez pas à demander à des personnes de vos TD de vous les passer ou rejoigniez le groupe facebook de votre promo, il y a beaucoup d’entraide étudiante.

Théoriquement il y a l’appel aux TD/TP, je dis bien théoriquement, puisque qu’il n’a été fait que de rares fois durant mon année de fac (sauf en anglais). Mais cela dépend peut être des établissements, en cas d’absence vous pouvez vous retrouvez défaillant à l’UE, donc défaillant au semestre et donc défaillant à l’année. Je conseille cependant aux boursiers de venir à tous les TD s’ils ne veulent pas avoir de mauvaises surprises avec leurs bourses !

L’université apprend à ses étudiants l’autonomie. Pour autant en cas de besoin, des systèmes d’accompagnements existent : cours de méthodo, soutien, tutorat, prof référant, … . N’hésitez pas à demander de l’aide, par exemple mon prof référant m’a écrit une lettre de recommandation pour le cursus sélectif pour lequel je candidate !

  • Trop dur de se faire des amis !

Les facs brassent beaucoup plus de monde que les lycées c’est certain ! On peut y voir la difficulté d’y rencontrer du monde ou l’augmentation du nombre de rencontres probables.

N’étant pas de nature à aller vers les autres ça a été plutôt compliqué pour moi de rencontrer du monde dans les amphis pleins à craquer, heureusement que ce n’est pas le cas de tout le monde et que des nanas géniales m’ont abordé. N’oubliez pas que bien souvent tout le monde est dans le même bateau ! Au contraire les TD ou TP se font en comité plus restreint (entre 15 et 35 élèves, toujours les mêmes) ce qui laisse plus facilement la place aux échanges.  Vous pouvez également faire de nombreuses rencontres en rejoignant des associations, vous en trouverez forcément une qui vous correspond (culturelle, d’animation, politique, sportive,…)

  • Les bourses, personne n’y a droit !

Je n’ai jamais eu droit aux bourses que ce soit au collège ou au lycée, c’était donc très clair pour moi que celles du supérieur allaient me passer sous le nez ! Et bien détrompez-vous ! Cette année j’étais échelon 2, et croyez moi les bourses on est bien content de les avoir ! Faites une demande cela ne vous coûte rien, et puis même si vous êtes échelon 0 cela vous permettra d’être exonéré des frais d’inscriptions de la fac et des frais de sécurité sociale (si je ne dis pas de bêtise).

Ces frais sont d’environ 180€ pour l’année il me semble, il peut être demandé des droits complémentaires par certaines universités (frais de dossier, contributions pédagogiques,…) + 200€ pour la sécurité sociale.

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In fine, je dirai que la fac n’est pas adaptée à tout le monde puisque certains étudiants ont besoin d’être encadrés, mais qu’elle nous fait grandir. Ce n’était pas mon premier choix, je n’ai pas été acceptée dans mes autres choix APB, j’étais d’ailleurs très déçue et réticente à l’idée de me retrouver sur les bancs de la fac. Je n’ai jamais été plus dans l’erreur, la fac a été pour moi source d’épanouissement personnel et elle m’a permis de mûrir et de devenir plus indépendante et autonome.

PS : C’est mon premier article, j’aimerai beaucoup avoir vos retours (et si vous voyez des fautes d’orthographes dites le moi!). Et vous quels sont vos meilleurs souvenirs de la fac ? Cela reste-t-il une bonne ou mauvaise expérience ? Appréhendez-vous la fac ? Et vous quel est votre parcours universitaire ?  J’espère avoir pu en aider quelques-uns. Des bisous !

2 réflexions au sujet de « LA FAC : A BAS LES CLICHES ET LES APPRÉHENSIONS ! »

  1. Il est top ton article ! Je suis d’accord avec presque tous les clichés énoncés qui en réalité sont souvent de pures déformations ! Par contre pour la prise de note, pour moi c’est autre chose 😅 comment te dire que en L3 c’était encore la merde pour prendre les cours. Ma soeur qui était en L1 STAPS cette année pouvait facilement les prendre à la main, personnellement j’ai essayé un jour en L1, j’ai de suite abandonné. Tout simplement les profs en droit ne se font pas chier à dicter lentement, et encore en L1, ils font des efforts.. Mais alors la L2 et la L3, à aucun moment ils ne répètent mais en plus de ça ils te font le cours comme s’ils racontaient leur vie ! A toute allure et puis c’est peu souvent qu’ils reviennent sur ce qu’ils viennent de dire.. pour tout te dire c’est souvent qu’on se retrouve perdus alors qu’on prend les cours à l’ordinateur.. Et je suppose que plus les années passent, plus c’est compliqué ^^

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    1. Ahah tu me mets la pression pour l’année prochaine alors ! En sciences en général c’est tout à fait possible de suivre puisqu’ils parlent à une allure normale, mais c’est vrai que de temps en temps tu finis d’écrire ton mot et là le prof parle de tout autre chose t’as l’impression d’avoir raté un espace temps ! J’imagine qu’en L2/L3 c’est bien pire, tu dois être soulagée d’avoir fini ta licence même si le master c’est pas de la rigolade !

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